CHAPITRE 2

- Le Village -

- C'est un drôle de village... Il n'y a pas une seule voiture, une seule machine. Et je ne connaissais pas cette espèce de grand boeuf.
- C'est une monture beaucoup plus économique et pratique que le cheval. Parce que c'est différent chez toi ?
- Oui. Elle leva la tête, chez moi on ne vois pas la lune le jour, fit-elle avec un ton d'ironie. "Je dois rêver".
Un marchand ambulant s'approcha d'elle. Il lui tendit un rouleau de papier qu'elle saisit d'une main en tenant son cheval de l'autre.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda t-elle .
- C'est une carte complète de Gaea ! Et ça ne coûte pas cher.
Nabiki plissa les yeux. Elle ne reconnaissait aucun continent.
- Vous êtes sûr qu'elle est exacte ?
- Certain !
Elle leva les yeux et comtempla le monde du marché autours d'elle. Ca ne pouvait pas être une farce, ces gens était sérieux, ça ne pouvais être qu'un rêve, pourtant, elle n'y penserait pas si c'était cela.
- Je... Je suis sur une autre planète alors... C'est impossible, ce sont bien des humains...
Elle tourna la tête et vit un homme-chien passer. Rien que ça. Elle crut qu'elle allait défaillir, mais elle était plutôt solide. Elle n'en croyait pas ses yeux, maintenant elle y croyait. Elle leva les yeux et vit la lune. C'est vrai qu'elle n'est pas visible le jour, d'habitude. Enfin, elle vit autre chose... Une autre planète derrière la lune. Une planète à l'atmosphère bleu, c'est...
- la Terre ! cria t-elle d'un coup, il n'y a pas de doute, je vois le continent américain !
- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu veux parler de la lune des illusions ? lui demanda Gades qui ne comprenait plus. Evidemment que c'est la terre. Du moins c'est le nom que lui donnent certains maintenant. Peut-être que tout le monde l'appelle comme ça chez toi ?
- Mais pourquoi est-ce que je ne la voyais pas tout à l'heure ? Peut-être parce que je n'y croyais pas...
Gades ne fit pas attention à la carpe qui s'immobilisait à côté de lui. Il se retourna, fit un signe à un jeune homme monté sur un cheval alezan, et s'adressa de nouveau à Nabiki.
- Regarde, Nabiki, c'est le disciple du chevalier céleste Allen Schézar : Rogan. Il est rentré plus tôt que prévu. Il est issu d'une riche famille de guerriers Zaïbacher.
- Mais... Les Zaïbacher ne sont pas vos ennemis ?
- Si. Mais à la fin de la guerre, comme ils étaient vaincus par les alliés, ils restaient tout de même encore assez puissant. Et pour consolider l'union de paix entre Astria et Zaïbacher, le roi a décidé de charger son meilleur chevalier du fils d'un grand seigneur Zaïbacher. Moi je continue à penser que notre roi est un lèche-cul de première. Si tu as fini, on peut rentrer au château avec Rogan, mais rend d'abord cette carte à cet honnête marchand, d'accord ?
- Ah oui. Pardon.
Gades se dirigea vers le jeune chevalier. Mais Nabiki resta un peu en arrière. Elle révassait. A peine remise de sa découverte, elle se demandait si elle pouvait avoir confiance en Gades et en ce Zaïbacher.

- Apparemment, les Zaïbachers sont prêts à relancer une nouvelle attaque, ils avaient pourtant signé le traité de paix... Et nos forces armées ont diminué de moitié. C'est pour ça qu'Allen m'a renvoyer ici. Il voulait en parler à Van. En fin de compte, il n'a pas confiance en moi parce que je suis Zaïbacher, même si je suis son disciple...
Rogan serra les poings et baissa les yeux devant Séréna. Gades et le mousse s'occupait du vaisseau, le Croisé, seule Nabiki était encore là avec Séréna. Elle avait refusé de s'habiller en robe et son regard partait dans le vague par la fenêtre, mais elle écoutait tout de même le jeune chevalier. Il se tourna vers elle.
- Je suis désolé d'avoir interrompu votre balade. Je serais heureux de vous accompagner au marché si vous le voulez.
Nabiki le regarda fixement, les yeux écarquillés. Elle se trouva soudain très cruche et lui souria en acquiessant.
- Nabiki, au fait, tu as trouvé de quoi rentrer chez toi ? lui demanda Séréna
- Non. Mais je ne compte pas rentrer chez moi maintenant, répondit-elle, la tête ailleurs.
- Bien, vous avez raison. Je vais vous faire préparer une chambre. En attendant, vous n'avez qu'à aller tous les deux au marché.
- C'est d'accord, Séréna. Je vais préparer mon cheval vous venez ? demanda Rogan à Nabiki.
- Oui, mais je n'ai pas de cheval.
- Tiens. C'est drôle pour une fille de famille noble.
- De famille noble ?
- Bein ouais, vous avez un sabre précieux, quoi, ça se voit.
Nabiki baissa les yeux sur son sabre. Elle ne s'en était toujours pas séparée.
- Ca tombe bien, le marché au chevaux est ouvert aujourd'hui. Je vais vous en acheter un.

- Je ne sais pas les choisir. Je vous laisse le faire.
Rogan contourna les montures-boeufs et se dirigea vers un cheval gris clair aux crins noirs. Il lui jeta un coup d'oeil rapide.
- Celui-là est parfait. J'ai l'oeil pour les chevaux, faites moi confiance.
Nabiki rougit un peu sans s'en rendre compte et lui lanca à mi voix :
- Ca me gêne vraiment que vous m'achetiez un cheval...
Rogan la regarda de côté, il n'avait toujours pas souri, il ne semblait jamais heureux.
- Ne vous en faites pas. J'ai de quoi vous en acheter 100.
- Vous n'avez pas à le faire si ça ne vous fait pas plaisir.
- Mais... Rogan hésita un moment puis il ajouta, Ca me fait plaisir.
Il paya le propriétaire ducheval puis chercha à changer de sujet tout en saisissant sa bride .
- Vous avez entendue parler d'Hitomi Kanzaki ?
- Non. Qui est-ce ?
- C'est la fille de la lune des illusions, la compagne du roi de fanélia.
Nabiki venait de se prendre 120 volt en une phrase, elle se tourna vers Rogan.
- Qu'est-ce qu'elle a ?
- Elle est revenue sur Gaea.
- Comment a elle fait ?
- C'est grâce à Escaflowne, le Guymelef de Van je suppose...
- Cette fille et ce "Van", peuvent peut-être me renvoyer chez moi...
Nabiki aurais bien voulu en savoir plus, mais elle n'osa pas le questionner. Elle le suivit avec respect jusqu'à la forêt. Rogan s'étonna de son silence, il se retourna et attendit qu'elle arrive à sa hauteur pour repartir. Maintenant qu'ils marchaient côte à côte elle se sentait encore plus gênée et n'avait aucunement l'intention de parler. Et en plus, elle ne savait plus où mettre ses yeux. Elle réfléchit un bon bout de chemin en fixant la terre puis se résolut à quitter le château seule, ce soir, lorsque tout le monde dormirait.

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