CHAPITRE 11
" Arrêtez-vous !
- Van ?
Van s'était mis en travers du chemin menant à la tombe de Folken, épée à la main, l'air farouche.
- Tu n'iras nulle part Léna… Et toi non plus !
- Moi ?!
- Oui… Je ne laisserai pas un Zaïbacher faire un pas de plus sur cette terre !
- Van…
- Léna… Comment oses-tu venir ici ? Tu veux encore l'enlever ?
- Pourquoi ? ''Sa Majesté'' m'en empêcherait, c'est ça ?
- … Tu veux te battre ?
- Van !!!
- Je vais gagner, roi de Fanélia !
- Ah oui ? J'aimerais bien voir ça !
- Van ! Arrête ! T'es dingue ou quoi ?! Je t'en prie Van ! Ne te bats avec lui il…
- Ça suffit…
- Ça suffit ? C'est moi qui devrait plutôt dire ça Van ! Je ne crois pas que Filou soit venu jusqu'ici pour faire du mal à qui que ce soit !
- Qu'est-ce que tu en sais toi, hein ? Tu veux me faire croire que ce psychopathe…
- Assez ! C'était ça ce que tu voulais ? Te battre ? Alors vas-y, bats-toi ! Ton cadeau pour ta grande victoire tu sais ce que ce que c'est ?
- …
- C'est que tu es débarrassé de moi !
- Léna !
- Léna ! "
Trop tard, elle était partie… Pourquoi avait-elle réagi ainsi ? C'est vrai que depuis peu, elle semblait différente. C'était comme si Van ne la connaissait plus : elle était toujours dans ses pensées. Sûrement que toutes ses pensées étaient fixées sur Filou… Pff… Van observait le zaïbacher : '' ce'' Filou n'avait rien de spécial : il était un peu plus grand que lui et avait un air… Certainement l'air le plus hautin que Van n'avait jamais vu. Pour qui se prenait-il ? Et Léna ? Parlait-elle sérieusement ? Van espérait que non mais Léna… Léna était si imprévisible !
Plus jamais, plus jamais elle ne retournerait à Fanélia ! Léna voulait partir, partir loin de cet endroit et ne jamais y revenir… Mais comment faire ? Van demanderait sûrement que l'on ne lui ouvre pas les portes… Elle ne voyait qu'une solution : voler. C'était périlleux car elle n'avait jamais accepté d'être une descendante du peuple du Dieu Dragon mais il fallait bien qu'elle le fasse un jour ou l'autre, et ce jour était arrivé. Elle inspira profondément et expira fortement, espérant que ses ailes jaillissent hors de son dos. C'était comme si elle avait fait cela toute sa vie. Léna fut surprise de constater qu'il lui était d'autant plus facile de voler, qu'elle savait le faire naturellement, aussi.
"Bien, c'est parfait. Tiens, tout le monde me regarde… Mais… C'est Van… Dans la cour ! Et Filou…"
"Bravo Van Fanel ! Je suis venu en ami ! Je ne suis plus le méchant zaïbacher ! Et Lolita le savait…
- Elle ne veut plus qu'on l'appelle ainsi…
- Vraiment ? C'est à vous de la rattraper, c'est vous qui l'avez fait fuir !
Van regarda le ciel… Peut-être Léna n'était-elle pas si loin…
- Oh !
- Quoi ?
- Dans le ciel, Léna ! "
Filou n'eut pas le temps de réagir : Van était déjà dans les airs. Il regarda l'étendu bleu qui s'offrait au-dessus de ses yeux : voilà pourquoi le roi de Fanélia était parti aussi vite ! Léna était là, petit ange capricieux, suspendue aux nuages. Qu'allait-elle faire ? Ah ! Pourquoi ne pouvait-il que voir ce qui se passait ! Il voulait entendre aussi ! Filou était désemparé : dès qu'une chose importante allait se dire, il ne pouvait pas l'entendre ! C'était injuste…
" Léna, Léna reviens ! Tu ne vas pas partir ?
- Quoi ?
Van agrippa Lolita par le bras.
- Lâche-moi ! Laisse-moi, laisse-moi !
- Léna…
- Pourquoi, pourquoi faut-il que tu te battes avec lui ? Tu n'en as pas assez de me faire souffrir ? Ça t'amuse ?
- Hein ? Tu… Tu l'aimes ?
Léna sentait les larmes lui monter aux yeux : explosion irréversible.
- Tu n'as toujours pas compris ? J'aime beaucoup Filou mais c'est de toi dont je suis amoureuse Van !
- Tu… tu…
Van lui reprit la main.
- Lâche-moi ! Pourquoi je suis tombée sur cette planète ? Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureuse de toi alors que toi…
- Chut… Léna je… Je…
Van la serra dans ses bras.
- C'est ma faute Van… Ma faute… Je suis trop bête… "
Comment avait-il pu être aveugle à ce point ? Elle l'aimerait depuis le début ? Et il avait osé lui demander conseil à propos du mariage ! Sans le vouloir, Van l'avait fait beaucoup souffrir, sans le savoir. Et même ainsi, Léna avait continué à être son amie… Mais ce qui venait de se produire, c'était la goutte qui faisait déborder le vase. Mais même dans ce cas, c'était dans ses bras qu'elle se réfugiait pour pleurer… Van la porta au sol sans qu'elle s'en rendit compte.
" Hein ? Mais… Je suis par terre… Je…
- Léna…
- Excuse-moi Van je… Tu sais tout maintenant je…
- Ne t'excuse pas : sans le vouloir je t'ai fait souffrir je… C'est moi qui…
- Van ! On ne peut rien faire contre ses propres sentiments. Je ne t'en veux pas… De m'avoir demander de l'aide pour le mariage…
- Léna…
- Seulement, j'en ai assez… J'en ai assez de ressentir ce que je ressens pour toi, j'en ai assez de me demander ce que représente Filou pour moi, j'en ai assez d'entendre parler du mariage…
- Léna…
- Je pensais pouvoir m'habituer à ce monde, avec mes nouveaux amis… Mais la Terre me manque… Anthony, ma petite vie d'avant… Maman…
- Tu veux rentrer sur la Lune… Sur la Lune des Illusions ?
- J'espère que tu ne m'en veux pas Van mais…
- T'en vouloir ?
- Je ne peux plus rester sur Gaia, même si j'y ai appris beaucoup de choses.
- Tu… Tu ne veux pas partir comme ça au moins ?
- Mais je ne sais même pas comment partir d'ici moi-même !
- C'est vrai… Rentrons au château.
Van se dirigea vers Filou.
- Viens avec nous. Faisons la paix.
- Bien… Léna va vraiment partir ?
- Oui, je compte sur toi pour… "
Que manigançaient-ils tous les deux ? Apparemment, ils faisaient la paix. Léna était heureuse : au moins, son départ arrangeait les rapports entre Van et Filou…
Quelle heure était-il ? Léna regarda sa montre : celle-ci affichait 14 :07… Il faisait déjà nuit et étoiles éclairaient le ciel depuis un bon moment… Il devait être plutôt dix heures… Cela faisait des heures qu'elle patientait dans sa chambre, obéissant ainsi à Van qui lui avait dit de ne sortir sous aucun prétexte, qu'il reviendrait la chercher mais qu'avant il devait régler quelque chose avec Filou. Peut-être ne s'étaient-ils pas réconciliés ? Il semblait pourtant à Léna que… C'est vrai qu'elle n'avait pas entendu leur conversation avant de rentrer au château… Elle s'était peut-être trompée. Mais elle trouvait bizarre cette hypothèse car Van et Filou ne se regardaient plus de la même façon qu'avant. Tous deux n'avaient plus cet air condescendant lorsqu'ils s'observaient. Ils ne pouvaient qu'avoir fait la paix… Alors pourquoi l'avoir enfermée, la laisser ici dans l'ignorance ? Léna essaya d'ouvrir la porte : Van l'avait fermée. Elle recula, résolue à sortir d'une façon ou d'une autre. La porte s'ouvrit :
" Coucou Léna ! C'est bon tu peux sortir ! Allez suis-moi !
- Filou ?
- Tu viens ? Je ne vais pas t'attendre trois heures quand même !
- Quoi ? Et moi alors ? Qu'est-ce que je viens de faire ?
- Ah ! Ah ! Raison de plus ! Allez, viens ! "
Enfin sortie ! Léna et Filou allèrent vers la grande salle. Filou ouvrit la porte et là… Léna voyait tout le monde : Van, Allen et sa troupe, Merle, Hitomi, la princesse Mirana avec sa sœur et son père, les hommes-loup et leur chef Ruhm, tous les gens de Fanélia qu'elle connaissait, ainsi que ceux de Pallas. Ils étaient tous rassemblés autour d'un immense buffet d'une grande beauté. Filou l'invita à s'asseoir entre lui et Van. Léna s'exécuta avec une grande joie : tout cela, c'était pour elle !
Après le repas, le bal. Léna dansa pour commencer avec Van, puis avec Filou, Allen et même Merle et Hitomi ! A la fin de la soirée, il ne restait plus que Van, Allen, Filou, Merle, Hitomi et Mirana. Van s'approcha de Léna.
" C'est le moment.
- Je crois, oui.
Van la serra dans ses bras.
- Tu me manqueras beaucoup Léna.
- Toi aussi Van… Vous me manquerez tous. Filou…
- Oui ?
- Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?
- Je ne retournerai jamais à l'empire ! Van a accepté que je reste à Fanélia.
- Je suis vraiment contente que tout soit arrangé entre vous ! Hitomi… J'espère que tu seras heureuse.
- Toi aussi Léna.
- Merci… Merle…
- Maou…
- Tiens, je veux que tu gardes ça…
Léna retira de son poignet un bracelet.
- Ton bracelet porte-bonheur ?
- Oui. Fais un vœu en le mettant et quand il se cassera, ton vœu se réalisera peut-être.
- Miaou ! Merci ! "
Les adieux… Léna n'aimait pas beaucoup… Elle avait envie de pleurer mais elle ne pouvait pas. Van lui serra la main et l'emporta dehors. Là, tenant dans l'autre main l'énergist du cœur d'Escaflowne, il fit apparaître une lumière bleue.
" Adieu Léna, porte-toi bien. Fais attention…
- Van… Adieu Van… "
Léna fut enveloppée par la lueur bleutée et disparut…
Terre…
" Joyeux anniversaire Léna !
- Merci, merci… "
Léna partit dans sa chambre. Cela faisait cinq mois qu'elle était partie de Gaia… Déjà… Elle prit le polaroid qu'on venait de lui offrir et prit une photo d'elle. Elle se souvenait de l'alphabet gaien et écrit ''Coucou ! J'ai la forme !'' sur la photo. Elle la posa sur son bureau.
" Joyeux anniversaire Filou… "
La photo disparut dans une lumière blanchâtre. Léna sourit : elle serait toujours à Gaia, d'une façon ou d'une autre…
Fanélia…
Filou était assis près de la fontaine lorsqu'un objet apparut. Il le prit et sourit.
" Léna… C'est gentil de penser à nous… "
Et il rentra au château…
FIN
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