CHAPITRE 2
Ce soir là, Mirana était au chevet de la malade et Van, poussé par ses obligations, avait dû retourner au château. Il eut tout de même une cérémonie très simple en l'honneur de l'arrivée d'une princesse royale. Mais Mirana ne resta pas longtemps, préoccupée par l'état de l'inconnue.
Pour plus de commodités, elle avait été amenée dans une des chambres du palais. Lorsqu'elle se fut rassise à ses côtés, elle remarqua alors les vêtements qui avaient été mis à sécher devant un bon feu demandé par la princesse pour donner à la chambre une température plus douillette.
"- Etranges comme habits... Tout comme l'étaient ceux d'Hitomi d'ailleurs. Mais ils sont différents, elle n'est pas du même royaume qu'Hitomi... Elle ne la connaît sûrement pas. C'est dommage."
Pendant ce temps, Van s'interrogeait :
"- Comment se fait-il qu'elle me connaisse, je ne l'ai jamais vu... Et ces ailes, c'est incroyable !
- Maître Van, qui y a-t-il ?
- Oh ! C'est toi Merle ? Ce n'est rien... Ne t'inquiètes pas.
- La dernière fois que tu as dis ça, c'est parce que TU étais très inquiet. Tu sais bien que tu peux tout dire à Merle, voyons. Il n'y a jamais eu de secret entre nous (en oubliant la fois où tu m'as caché que tu étais amoureux d'Hitomi) ne put-elle s'empêcher de penser.
- Tu as raison, viens là. (Ce qu'elle fit aussitôt avec ce petit miaulement qu'il aimait tant) Voilà, ce matin, les gardes ont trouvé devant la porte de la ville une jeune fille et ils sont venus immédiatement me prévenir parce qu'ils pensaient qu'il valait mieux que je la vois."
A ces mots, Merle se raidit et malgré son effort pour se contenir, ça n'échappa pas à Van.
"- Ne t'en fait pas, ce n'était pas Hitomi...
- Excuse-moi, maître Van, mais ce n'est pas que je n'aime pas Hitomi, elle me manque dans un sens mais il y aura toujours maître Van entre elle et moi... Tu ne m'en veux pas dis ?
- Non, bien sûr que non, je sais ce que sais. C'est la même chose entre Allen et moi et pourtant, nous sommes bons amis. Surtout depuis qu'elle est...- sa voix s'étrangla-
- Tu n'as pas besoin de le dire, j'ai compris.
- Merci, Merle. Toujours est-il que je les ai suivis jusqu'à la porte et là j'ai vu une fille avec des ailes blanches repliées au-dessus de sa tête comme pour s'abriter de la pluie.
- Des ailes ? Des ailes ? !? - Merle n'en revenait pas- mais comment est-ce possible ?
- Attends ce n'est pas fini, ce soir je suis allé la voir et elle délirait. Je tâchais de la retenir quand elle a hurlé mon nom...
- Quoi?!"
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Mirana s'était presque endormie sur sa chaise lorsqu'elle entendit la poignée de la porte tourner. Comme elle s'y attendait, c'était Van et Merle. Ils lui demandèrent son diagnostic :
"- Princesse, croyez-vous qu'elle s'en sortira ?"
Van fut surpris de percevoir autant d'émotion dans la voix de Merle. Elle n'était pas du genre à trop s'inquiéter pour quelqu'un,... si ce n'était pour lui.
"- Tu sais, elle est restée longtemps sous la pluie mais elle m'a l'air solide. Je pense que ce n'est qu'une question de temps.
- Mais, as-tu découvert quelque chose sur elle ? demanda Van.
- Et bien pendant son délire la nuit dernière, j'ai cru comprendre qu'elle s'appelait Johanne et qu'elle venait de Frensse... enfin je crois. Je ne connais pas grand chose de la Lune des Illusions.
- Ha... Tu as deviné...
- Et bien oui, à ses vêtements. Visiblement, elle connaît tout le monde ici : Allen, Merle, le Croisé, toi et moi... même Hitomi. Je comprends mal comment.
- Peut-être connaît-elle Hitomi ?
- J'en doute. Ses vêtements ne ressemble pas du tout à ceux d'Hitomi.
- Mais alors, comment ?
- Le seul moyen de le savoir et de le lui demander à son réveil..."
Merle regarda Van. Il n'avait plus eu cet air sérieux depuis la fin de la guerre contre les Zaïbachers. Ca ne lui augurait rien de très bon...
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