CHAPITRE 3
Lorsqu'elle ouvra les yeux, elle refusa encore de croire ce que, enfin, qui elle avait en face d'elle... Mais elle se sentait tellement mal qu'elle se décida à croire qu'elle délirait :
"- Bon, d'accord, vous n'êtes pas vraiment là, je suis en plein délire. Van, Merle et Mirana n'existent pas...
- Johanne, écoute, on t'a trouvé devant les portes de Fanélia, tu étais mal en point, et Mirana est venue te soigner. Mais ne t'en fa...
- Non, non, non, non, non. Là, j'en suis sûre je rêve, vous pouvez pas connaître mon nom.
- Tu l'as dit toi-même pendant ton délire."
Elle les regardait tour à tour. Leurs visages fatigués mais souriant la rassurèrent et le fait de voir Van "en chair et en os"... Oh et puis tant pis si c'était pas vrai, elle préférait en profiter!!
"- Et ça fait longtemps que vous veillez sur moi.
- Assez longtemps pour croire que tu étais morte !!
- Laissez-moi deviner, c'est Merle ?
- Tu... tu me connais ?
- Ca te dirais de visiter ? La dernière fois que quelqu'un de la Lune des Illusions est venu ici, elle est restée plutôt longtemps... Mais tu dois le savoir... J'aimerai te poser une question si ça ne te dérange pas...
- Mirana, vous venez avec moi ?"
Merle essayait de s'éclipser discrètement car elle savait bien de quoi Van voulait parler... D'ailleurs, celui-ci l'en remerciait d'un sourire amer. Une fois qu'elles furent sorties, elle prit la parole avant lui :
"- Je sais ce que tu vas dire mais n'aie aucune illusions, elle et moi ne nous connaissons pas. Nous habitons deux pays différent et très éloignés.
- Merci. Mais, par curiosité, comment s'appelle les royaumes dans lesquelles vous vivez ?
- Et bien, moi j'habite la France et Hitomi, le Japon."
Un long silence se fit. Johanne ne se sentait pas très à aise à ce moment là et ce qui suivait n'allait pas la rassurer.
"- Euh, Johanne, c'est ça ? J'ai quelque chose à te demander... Mais c'est gênant...
- Je t'en prie vas-y. Au fait, je peux te, enfin vous, euh, tutoyez ?
- Oui, pas de problème. Voilà, comment ça se fait que tu as des... des...
- Des ?
- Des ailes.
- Tu peux répéter ?
- Tu n'es pas au courant ?
- Si, bien sûr, je déconnais. Tu me fais une blague ?
- Pas du tout. C'est incroyable, mais tes parents ne te l'ont jamais dit ?
- Mais...
- Tes parents doivent te l'avoir dit.
- JE T'AI DIT QU'ILS N'ONT PAS D'AILES !
- Ecoutes, je suis vraiment désolé. Je comprends que ça doit être dur à admettre mais si tu veux je peux t'apprendre à... Je t'en prie, ne pleure pas tu risque de..."
C'est alors que ce que redouter Van arriva. Les ailes de Johanne se déployèrent sous la pression de sa douleur. Un cri s'échappa de sa bouche lorsqu'elle s'en rendit compte et Van décida d'agir.
"- Suis-moi, il est temps de faire quelque chose.
- Ah non ! Laisse-moi ! Tu crois pas que j'en ai assez comme ça! ?"
Sans plus attendre, Van lui attrapa le bras et la fit sortir. Johanne se sentait mal à l'aise avec ses ailes dans le dos. Les domestiques qu'ils croisaient la regardaient bizarrement. Il l'emmena dans la forêt derrière le palais. Là, ils seraient tranquilles.
"- Mais pourquoi m'as-tu amené ici ?
- Et bien, j'ai quelque chose à te dire...
- A quel propos ?
- D'une prémonition."
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