CHAPITRE 6
" Hitomi, j'ai peur pour Gaïa. Je sais que je ne peux pas réactiver Escaflowne mais comment allons-nous les délivrer dans ce cas ? Johanne a de sérieux problèmes.
- Comment le sais-tu ?
- J'ai tout vu… "
Hitomi avait bien raison. Un lien très puissant les unissait. Pourtant, elle s'était trompée, ce n'était pas de l'amour venant de Johanne. Les ailes devaient y être pour quelque chose.
" Hitomi, je ne m'explique pas le fait que je puisse voir ce qui concerne Johanne avec tant de clarté mais je ressens une sensation étrange, un pressentiment.
- Je connais ça. Mais que pouvons-nous faire ?
- Utiliser le pouvoir des Atlantes…
- Mais nous ne savons même pas où elles sont !
- Ne t'en fait pas, nous trouverons ensemble. "
Et, portant Hitomi dans ses bras, il sortit sur le balcon et prit son envol.
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" Jamais ! Tu m'entends ! Jamais je n'admettrais une chose pareille ! Nous venons de la même planète toi et moi ! Et si j'avais su, jamais je ne serais entrée à Fanélia ! "
Les larmes coulaient sur les joues de Johanne qui, enchaînée, ne pouvait rien faire d'autre que d'écouter son tortionnaire.
" Reconnais-le ! Lui et toi êtes très attachés et vous ignorez pourquoi ! Que vous soyez les deux derniers descendants du peuple du dieu Dragon n'a donc pas éveillé ta curiosité ? Je te croyais plus intelligente que ça, Johanne !
- Mais enfin, que me voulez-vous à la fin ? Pourquoi cet acharnement ? Et qui êtes-vous ?
- Que de questions ! Bon, allez, je vais y répondre puisque de toute façon, tu ne pourras rien faire de ces informations à part te torturer. Sache que lorsque j'étais sur Terre, j'assistais Isaac (plus connu sous le nom de Dornkirk) dans ses recherches. Je n'étais alors qu'un gamin. Lorsque nous avons été projetés sur Gaïa, j'ai suivi ses travaux et les ai approfondis. Je recherchais donc un moyen de remettre sa machine en marche après l'intervention de tes deux amis. Et je t'ai trouvé toi. Tu es la deuxième clé. Et que tu veuilles le croire ou non, tu es bel et bien la sœur jumelle de Van Slanzar de Fanel, née sous l'anonymat. Tu as été cachée de tous à ta naissance et ta propre mère t'as envoyée sur Terre.
- Arrêtez ça, je vous en prie… "
Sa voix n'était plus qu'un souffle.
" Pourquoi ? Aurais-tu peur que ce ne soit que la pure vérité ? Ah!Ah!Ah!Ah!Ah!
- Vaaaaaaaaaaannnnnnnnn !!!! " ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
" Arrêtons-nous !
- Que se passe-t-il, Van ?
- C'est étrange, je sens une tristesse infinie mais aussi de la peur. Que fait-il à Johanne ?
- Tu ne le vois plus ?
- Non, je l'ai vu marcher dans des couloirs qui ne me sont pas inconnus. Puis elle a été enchaînée. Mais après, c'est le noir. Plus rien.
- Peut-être s'est-elle fermée à toi ?
- Je ne sais pas. Hitomi, essaie de la trouver.
- Mais je n'ai rien lui appartenant !
- Moi, oui. "
Et il sortit les tarots qu'il avait trouvé sur le bureau de Johanne, en prévision de ce moment.
" Est-ce que ça ira ?
- Parfait. J'y vais. Penses à ce que tu as vu de sa prison… et à elle surtout. "
Hitomi distinguait des images floues, sans consistance, quand soudain :
" Van, elle est à Zaïbacher ! A la forteresse !
- Bien ! Allons-y !
- D'accord ! "
Et ils repartirent malgré la fatigue à la recherche de leurs deux amies.
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" Je ne supporte plus d'être ici toute seule ! Il fait si noir ! Et j'ai si froid ! (silence) Je me demande bien ce qu'il veut à Johanne ? C'est tellement bizarre ! Il vient de la " Tairre"… Ce serait à cause de ça ? Ou bien les ailes de Johanne ? Oh ! J'en ai assez de toutes ces questions ! (Elle se jette sur la porte) Ouvrez-moi ! Je deviens folle ! Ouvrez-moi ! Maître Van ! Venez me sauver ! "
Une clé tournait… On entrait ! Et si c'était maître Van qui arrivait enfin ? Mais non, c'était ce garçon qui les avait enlevés. Il précipita Johanne dans sa prison qui alla s'effondrer sur le sol.
" Allez, petite sœur, je te laisse à tes pensées… Oh ! Au fait, voilà de quoi vous éclairer. "
Et il jeta un paquet de bougies et un briquet. Merle vit Johanne se redresser sur ses coudes pour dire d'une voix brisée : " Trop aimable… " et la porte fut refermée. Peu après, une flamme jaillit et une bougie fut allumée. Visiblement, Johanne avait beaucoup pleuré.
" Dis-moi, pourquoi t'a-il appelée petite sœur ?
- Ecoute, Merle, j'aimerais mieux ne pas en parler, d'accord ?
- Est-ce que ça veux dire que c'est ton frère ? Hein ? Hein ? C'est ça, dis ?
- Mais non, ce n'est pas ça. Il a dit ça par hasard…
- Ah bon ? De quoi avez-vous parlé alors ?
- De rien… "
Face au silence de Johanne, Merle arrêta d'insister. Mais elle finirait bien par savoir.
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